Présentation :
Cette brochure a été rédigée à la demande de l’association « Table Rase », dans le cadre d’une conférence-débat organisée le 16 décembre 2010.
Elle reprend les principaux arguments du livre Le communisme primitif n’est plus ce qu’il était - aux origines de l’oppression des femmes, Smolny, 2009 et de l’article « Le marxisme et l’oppression des femmes : une nécessaire réactualisation », Revue Agone, n°43, 2010.
Il est possible de poursuivre la discussion sur le blog de l’auteur.
Introduction :
S’intéresser aux rapports entre les sexes dans la préhistoire et les sociétés primitives, quelle drôle d’idée ! Comme me l’a un jour dit un ami en entendant le sujet de mon livre : « Eh bien dis donc, il y en a qui ont du temps... ». Pourtant, si à première vue ce thème peut paraître bien éloigné des problèmes actuels et réservé à un petit cénacle de spécialistes, son intérêt dépasse de très loin le plaisir de la connaissance pour la connaissance. L’oppression des femmes continue en effet à représenter un des traits marquants de notre époque - même si bien des sociétés du passé n’ont rien à lui envier de ce point de vue. Or, pour toutes celles et tous ceux qui veulent œuvrer pour que cette oppression disparaisse, il est crucial d’identifier ses racines et ses mécanismes, car c’est seulement en comprenant un phénomène qu’on peut le combattre efficacement.
Telle était déjà la conviction de ceux qui fondèrent le courant socialiste, au temps où ce mot signifiait encore le renversement complet du capitalisme et l’instauration d’une société égalitaire. Karl Marx et Friedrich Engels scrutèrent toute leur vie avec attention les progrès des nouvelles sciences qu’étaient alors l’archéologie et de l’ethnologie, y puisant des éléments de réponse sur les origines des inégalités sociales en général, et de celles entre les sexes en particulier. Les immenses progrès des connaissances effectués depuis un siècle et demi obligent toutefois à reconsidérer de larges pans de ce que la tradition marxiste a longtemps tenu pour acquis. Ce qui n’empêche nullement, comme on le verra, la méthode matérialiste fondée par Marx de demeurer la meilleure clé pour pénétrer le lointain passé de l’humanité... et préparer son avenir.
Table des matières :
Le marxisme, l’anthropologie et le féminisme
Les rapports entre les sexes dans les sociétés primitives : variations et constantes
La division sexuelle de la société
Le passé, le présent et l’avenir
Cette brochure de 46 pages est disponible en téléchargement au format PDF, taille : 13,4 Mo.