Durée approximative : 45mn
Tous les jeudis à 19h30
Entrée 5€ ou 10€ avec le spectacle de 21h00
Forte du succès remporté par le cycle de lectures des saisons passées, l’équipe de la Cave Poésie renouvelle ce projet lancé par René Gouzenne en 2007 pour les 40 ans de la Cave Poésie.
En cette 8ème saison des Rugissants et à l’occasion de la commémoration du centenaire de la Première Guerre Mondiale, nous avons proposé des textes à des comédiens et lecteurs qui nous ferons partager des œuvres d’auteurs français, allemands, anglais, américains en lien avec la guerre 14-18.
E-mail : contact@cave-poesie.com
Internet : www.cave-poesie.com
26 février 2015 : Gaspard CHAUVELOT lit
Johnny s’en va-t-en guerre de Dalton TRUMBO
Joe Bonham, un jeune Américain, décide de s’engager pour combattre sur le front pendant la Première Guerre mondiale. Il y est gravement blessé et perd la parole, la vue, l’ouïe et l’odorat. On l’ampute ensuite des quatre membres, croyant qu’il n’est plus conscient. Lorsqu’ils comprennent que son âme et son être sont intacts, les médecins doivent prendre une décision selon les valeurs et les croyances de l’époque. Dalton Trumbo a réalisé en 1971 l’adaptation cinématographique de son livre publié en 1939.
12 mars 2015 : Gilles MECHIN lit
La Confession d’un voyou de Sergueï ESSENINE
Officiellement mort par suicide en 1925, Sergueï Essenine (né en 1895) est un poète marquant des premières années de la Russie soviétique. Il attendait de la Révolution la mise en oeuvre d’un messianisme romantique et la grande résurrection paysanne russe. Son recueil La Confession d’un voyou, paru en 1921, est une de ses œuvres les plus importantes. Essenine y exprime ses illusions déçues par l’évolution de plus en plus industrielle du régime soviétique après la Révolution.
19 mars 2015 : Pascal PAPINI lit
Le Conte de la neige noire de Jean-Yves PICQ
Auteur contemporain né en 1947, Jean-Yves Picq écrit exclusivement pour le théâtre. L’écriture d’oeuvres théâtrales n’a pour lui d’autre ambition que l’échange et le partage. Son texte Le Conte de la neige noire dénonce l’état de guerre économique actuel auquel il attribue autant de millions de morts que la Seconde Guerre mondiale. En faisant le constat que ce sont toujours les jeunes qu’on envoie en premiers sur les fronts du chômage, de la drogue ou de la désespérance.
26 mars 2015 : Julie PICHAVANT lit
Anima de Wajdi MOUAWAD
Sa femme a été assassinée et violée. Waach se lance sur les traces du meurtrier, un Indien mohawk qui profane les plaies ouvertes dans le ventre de ses victimes, ainsi que fait le mâle de la termite en perforant l’abdomen des femelles pour les ensemencer. De cette traque du monstre, les animaux sauvages ou domestiques sont les témoins et se relaient pour prendre en charge la narration. Livre totémique et animiste, Anima est le deuxième roman de l’auteur libano-canadien Wajdi Mouawad.
2 avril 2015 : Louis ARTI lit
Requiem des Innocents de Louis CALAFERTE
Premier livre d’un jeune écrivain de 24 ans publié en 1952, Requiem des Innocents est un cri de révolte dans lequel Louis Calaferte (1928-1994) fouille les terres de l’enfance rongées par la misère et la crasse. Enfant, il a profité de la rue pour y traîner sa jeune existence et son désespoir avant les premières cigarettes. Une rue sinistre qui n’invitait guère aux facéties, celle d’un ghetto parmi d’autres, livré au lecteur sans que jamais ne soit nommée la ville qui l’entoure.
9 avril 2015 : Denis REY lit
Le Feu d’Henri BARBUSSE
Roman de guerre autobiographique, Le Feu paraît d’abord en feuilleton puis intégralement fin 1916. Henri Barbusse (1873-1935) en est le narrateur et personnage principal. Durant les vingt-deux mois qu’il passe en première ligne sur le front, il prend note des expressions des soldats, de leurs craintes, mais aussi témoigne, à travers son récit, de la peur et de l’horreur dans laquelle il vit. Le Feu a été distingué par le prix Goncourt 1916 et est considéré comme un des plus grands livres écrits sur la Première Guerre mondiale.
16 avril 2014 : Cathy FROMENT lit
Les enfants humiliés de Georges BERNANOS
Publié au Brésil en 1940 et écrit pendant la période dite de la "drôle de guerre", Les enfants humiliés est une sorte de journal intime où Bernanos mêle les nouvelles de la guerre en cours à sa propre expérience des tranchées. C’est le livre de la révolte sourde, de l’abattement moral d’un combattant de la liberté, d’un assoiffé de justice, d’un chrétien tourmenté. Homme de foi et de passion, catholique anticonformiste et redoutable polémiste, Georges Bernanos (1888-1948) est aussi l’auteur de Sous le soleil de Satan et du Journal d’un curé de campagne.
23 avril 2015 : Micheline SARTO lit
Les Croix de bois de Roland DORGELES
Les Croix de Bois raconte le quotidien des soldats français durant la Première Guerre mondiale. Dorgelès s’inspire de sa propre expérience et témoigne des différents épisodes de son parcours : les quelques jours passés à l’arrière, la fille rencontrée, les missions périlleuses, les conditions dans les tranchées, la mort ou le retour des camarades. Hommage à tous les soldats tombés au combat, c’est pour leur souvenir, leur mémoire, que Dorgelès écrit ce livre poignant (prix Fémina 1919).
30 avril 2015 : Isabelle LUCCIONI lit
Les Champs d’honneur de Jean ROUAUD
Premier roman de Jean Rouaud, Les Champs d’honneur obtient le Prix Goncourt en 1990. Tome inaugural d’une série de cinq livres autobiographiques, il retrace la vie de la famille de l’auteur. Trois membres de celle-ci meurent à quelques jours d’intervalle : le père, la grande tante et le grand-père maternel. Leur mort ravive le souvenir de celle de deux frères de la famille, grands-oncles du narrateur, tués au combat en 1916. Tout au long du livre, le quotidien et la mort des personnages de la famille sont marqués par la Grande Guerre.
6 mai 2015 : Didier LE GOUIC lit
Propos d’infanterie de Pierre MAC ORLAN
Dans l’œuvre prolifique et variée de Pierre Mac Orlan (1882-1970), on trouve contes fantastiques, romans d’aventures, chansons, essais et mémoires. Mobilisé en août 1914 dans le 69ème régiment d’Infanterie, il est blessé en septembre 1916 et décoré de la Croix de guerre. En 1917, il raconte son expérience de la guerre dans son livre Les Poissons morts. Le recueil Propos d’infanterie, publié en 1936, est un autre témoignage de son expérience de combattant de la Grande Guerre.
21 mai 2015 : Muriel DARRAS lit
L’Argent de Charles PEGUY
Lieutenant de réserve, Charles Péguy est mobilisé dès août 1914 et tué d’une balle au front le 5 septembre suivant à la veille de la première bataille de la Marne. Son essai L’Argent, publié en 1913, est une charge féroce contre la petite bourgeoisie triomphante, contre Jaurès et contre tous ceux qui ont enterré la République des « hussards noirs ». Une république encore chrétienne bien qu’anticléricale qui restait en lien avec l’ancienne France. Un texte d’une brûlante actualité.
28 mai 2015 : Céline COHEN lit
Le Journal d’une femme de chambre d’Octave MIRBEAU
Octave Mirbeau (1848-1917) publie son roman Le Journal d’une femme de chambre en 1900. Chose peu commune à l’époque, il y donne la parole à une soubrette, Célestine, et à travers son regard qui perçoit le monde par le trou de la serrure, nous fait découvrir les vilains dessous du « beau monde », la bassesse morale des classes dominantes et les turpitudes de la société bourgeoise que Mirbeau abhorre. Une exploration de l’enfer social où règne la loi du plus fort et une dénonciation virulente de la condition des « gens de maison » comme on disait alors.
4 juin 2015 : Claire de BEAUMONT lit
L’été 1914 de Roger MARTIN DU GARD
Septième et avant-dernier volet de sa suite romanesque Les Thibault, Roger Martin du Gard (prix Nobel de littérature 1937) publie L’été 1914 en 1936. Il y décrit l’approche de la guerre, l’attentat de Sarajevo, l’assassinat de Jaurès, la montée des périls et les mentalités de l’avant-guerre en nous montrant deux frères, Jacques et Antoine, qui portent un regard différent sur la situation. L’un veut une révolution et s’attend à ce que la guerre éclate, l’autre n’y croit pas et s’intéresse avant tout à son métier dont rien ne doit venir troubler l’exercice.
11 juin 2015 : Francis AZEMA lit
Le Roman inachevé de Louis ARAGON
Le Roman inachevé, sous-titré Poème, est publié par Louis Aragon en 1956. Retour sur sa vie passée, ce recueil est une manière d’autobiographie poétique. Il y évoque sa jeunesse, ses engagements politiques, son amour pour Elsa, ses journées d’errance parisienne lorsqu’avec Paul Eluard et Benjamin Perret, il recherchait une langue poétique nouvelle. La révélation des crimes staliniens l’amène également à s’interroger sur son adhésion au PCF. Aragon ressent la nécessité d’exprimer poétiquement ses contradictions pour ne plus en souffrir.
18 juin 2015 : Antony SUTER lit
Mourir d’amour (To die for love) de Lawrence DURRELL
Ecrivain, poète et voyageur, proche de l’écrivain américain Henry Miller avec qui il noua une longue amitié, l’auteur britannique Lawrence Durrell (1912-1990) laisse une œuvre originale faite d’une quinzaine de romans (dont les quatre de son fameux Quatuor d’Alexandrie), de récits de voyage et de recueils de nouvelles. Antony Suter a sélectionné des extraits d’œuvres de son compatriote et a intitulé ce florilège Mourir d’amour en hommage au grand amoureux des femmes que fut Lawrence Durrell.
25 juin 2015 : Catherine VANISCOTTE lit
Réparer les vivants de Maylis de KERANGAL
Dans son roman Réparer les vivants (publié en 2013), Maylis de Kerangal aborde la question douloureuse du don d’organes en racontant une transplantation cardiaque après la mort tragique d’un adolescent. Concentré sur vingt-quatre heures, le livre retrace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le cœur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l’amour. Maylis de Kerangal est née en 1967 et a reçu le prix Médicis 2010 pour Naissance d’un pont.